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VIDEO. On a revu la finale légendaire du championnat de France 1995 : Castres - Toulouse
Castres vs Toulouse, une finale de légende en 1995.
Le derby Castres vs Toulouse, c’est samedi ! Pour l’occasion, on a revu cette formidable finale de championnat de France entre ces deux équipes en 1995.

Cette finale, c’est la première de l’ère professionnelle, mais c’est aussi la dernière avant la Coupe du monde en Afrique du Sud. Dans un Parc des Princes plein à craquer, Castres affronte le Stade Toulousain pour la centième finale de l’histoire du championnat de France. En ce jour de finale, le temps est lourd et orageux. Ce match, c’est un peu l’ogre vs le Petit Poucet. Castres, qui compte qu’un seul international dans ses rangs, joue la 4e finale de son histoire. Le club en a disputé trois, pour autant de titres. Tandis que le Stade Toulousain, emmené par sa pléiade d’internationaux, lui, joue sa dix-septième finale. L’équipe Haut-Garonnaise en a joué seize et en a remporté onze.Vous nous avez raconté vos meilleurs souvenirs de derbys et ils sont magiques !Vous nous avez raconté vos meilleurs souvenirs de derbys et ils sont magiques !

Castres vire en tête à la pause :

Après la traditionnelle présentation des équipes par les capitaines, au président de la République (François Mitterrand à l’époque), la finale peut enfin commencer. Elle se jouera sous les yeux de Lionel Jospin et Jacques Chirac, tous les deux candidats à la présidence de la République, placés en loge. Et c’est l’arbitre de la rencontre, Daniel Pascal, qui siffle le coup d’envoi. Dans la foulée de ce coup d’envoi, Francis Rui, demi d’ouverture castrais, marque les premiers points de cette finale, après un drop des 22 m, face aux poteaux. Pour lui répondre, Deylaud, son vis-à-vis toulousain, transforme la première pénalité du match quelques instants plus tard. Cyril Savy, le jeune arrière de Castres, marque, lui aussi, trois points sur pénalité à plus de 40 mètres et donne l’avantage à son équipe. Le match bat son plein, et on aperçoit Guy Novès communiquer, par Talkiewalkie, avec Lairle, le deuxième entraineur toulousain, qui se trouve dans les tribunes.

Composition de Toulouse :

15 Stéphane Ougier
14 Émile Ntamack - 13 Philippe Carbonneau - 12 Thomas Castaignède - 11 David Berty
10 Christophe Deylaud - 9 Jérôme Cazalbou
7 Régis Sonnes - 8 Albert Cigagna - 6 Didier Lacroix
5 Franck Belot - 4 Hugues Miorin
3 Claude Portolan - 2 Patrick Soula - 1 Christian Califano

Remplaçants : 16 Pascal Lasserre,  17 Christophe Guiter, 18 Richard Castel,  19 Hervé Manent,  20 Éric Artiguste, 21 Olivier Carbonneau

Entraîneurs : Guy Novès, Serge Laïrle

À la 17e minute, Séguier, capitaine et demi de mêlé castrais, marque le premier essai de cette rencontre grâce à une magnifique combinaison en touche, dans les 22 m toulousains. Malgré le fait que le demi de mêlé échappe le ballon dans l’en-but, sur une magnifique défense de Ntamack, l’essai est tout de même accordé. Savy transforme, en coin, et porte le score à 13-3 pour le C.O. Deylaud lui répond directement par une pénalité, et l’écart se resserre, 13 à 6. Quelques minutes après, pour mieux se réchauffer encore, une bagarre éclate entre Jeannard et Califano.

Composition de Castres :

15 Cyril Savy
14 Philippe Escalle - 13 Alain Hyardet - 12 Jean-Marc Aué - 11 Christophe Lucquiaud
10 Francis Ruin - 9 Frédéric Séguier
7 Gilbert Pagès - 8 Jean-Philippe Swiadek - 6 José Díaz
5 Jean-François Gourragne - 4 Guy Jeannard
3 Thierry Lafforgue - 2 Christian Batut - 1 Laurent Toussaint

Remplaçants : 16 Jean-Luc Vidal, 17 Christophe Urios, 18 Colin Gaston, 19 Frédéric Gommard, 20 Nicolas Combes, 21 Laurent Labit

Entraîneurs : Jean-Marie Barsalou, Thierry Merlos

Les Castrais poursuivent leur domination, et Savy concrétise, une fois de plus, le bon début de match de ses coéquipiers : 16-3. Frustré, Toulouse, champion de France en titre, se met à la faute et Belot (2e ligne toulousain) s’agace avec le même Jeannard. La boite à gifle est ouverte et l’arbitre prend ses responsabilités dans ce début de match tendu et inflige un carton jaune aux deux joueurs. C’est d’ailleurs, la première fois de l’histoire de ce Top 16, que deux joueurs sont exclus en finale. À la fin de cette première mi-temps, Cazalboux, numéro 9 des Rouge et Noire, sort sur civière après avoir reçu un coup de coude dans un ruck. Il est remplacé par Artiguste. Par conséquent, le Stade doit se réorganiser et Carbonneau passe à la mêlée, tandis que le nouvel entrant passe au centre. La mi-temps est sifflée sur un score à l’avantage du Castres Olympique : 16-6. Cette coupure profite aux entraineurs, qui donnent leurs nouvelles consignes aux joueurs, au milieu de la pelouse, à l’ancienne !

Christophe Deylaud, l’homme du match :

Au retour de la pause, les Toulousains montrent un tout autre visage. Sur l’une des premières actions, Ougier relance magnifiquement le ballon sur une trentaine de mètres avant d’être arrêté par la patrouille adverse. Par la suite, Deylaud inscrit trois pénalités et permet à son équipe de mener pour la première fois dans cette finale : 16 à 18. Le Stade Toulousain est beaucoup plus entreprenant dans cette deuxième période et met les Tarnais sous pression. Sur une mêlée qui avance vers la ligne d’en-but castrais, Ougiet récupère le ballon et inscrit le premier essai toulousain, qui sera évidemment transformé par leur ouvreur : 16-25. Les mouches semblent avoir changé d’âne en cette seconde période et les supporters toulousains, en grand nombre ce jour-là, donnent de la voix dans cette fin de match. Dans la foulée, Deylaud, encore lui, enquille une autre pénalité et assure un 100% au pied (8/8). La cabane est tombée sur le chien et les hommes de Guy Novès mènent désormais 16 à 28. Pour clôturer le tout, l’ouvreur stadiste, élu homme du match, réalise un magnifique drop pour parachever cette finale renversante : 16-31. Le grand Stade Toulousain s’offre donc son douzième titre de champion de France et devient le club le plus titré du pays, devant Béziers et ses onze titres.

Merci à Théophane Le Bourgeois pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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  • Michne
    14510 points
  • il y a 3 ans

De bons souvenirs mais quelques évidences :
La vidéo c’est vraiment un progrès, essai non aplati, il suffit de voir Seguier faisant la gueule et essayer d’aplatir après coup..
La touche et même les rucks sont plus clairs aujourd'hui
Ce qui trouvent Lartot insupportable (je partage) que dire de Salviac, incompétent, grossier ne suivant pas le jeu... une catastrophe, et Albaladejo qu’on a vu meilleur...

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