VIDEO. Top 14 : La reconversion des joueurs emblématiques de clubs pose question
La reconversion des joueurs emblématiques avec le cas Brock James.
Top 14 : La reconversion des joueurs emblématiques de clubs pose question après la sortie d'un supporter de l'ASM sur le cas Brock James/
Une page se tourne (c) du côté de l'ASM avec le départ en fin de saison de Brock James pour le Stade Rochelais. Arrivé en France en 2006, l'ouvreur australien était l'un des derniers champions de France membres du club clermontois et son départ laisse clairement des regrets chez les supporters. Thierry André est de ceux-là. Dans une vidéo mise en ligne sous forme de coup gueule, il se dit "amer, déçu et triste". Et interpelle : "Si on fait la liste de tous les joueurs que le club a laissé partir et qui aurait pu nous servir par leur expérience, il est possible que nous aurions eu davantage de titres". Pour rappel, l'ASM n'a rien gagné depuis 2010, échouant deux fois en finale de la coupe d'Europe et une nouvelle fois en Top 14.

Crédit vidéo : Thierry ANDRE

Vous l'avez vu, Thierry regrette le départ de joueurs "emblématiques et clés" qui "auraient pu rendre service" si on leur avait proposé "une reconversion", comme le feraient les concurrents de l'ASM. Mais n’exagère-t-il pas un peu ? N'exagère-t-il pas beaucoup ? Si on regarde les actuels entraîneurs du Top 14, seuls quelques-uns ont endossé ce rôle immédiatement après leur carrière de joueurs. Joe El-Abd (Oyonnax puis Castres) est de ceux-là, l'USO lui ayant proposé de devenir entraîneur des avants après sa carrière de joueurs. Le club de l'Ain semble s'être fait un spécialiste de la reconversion puisque le nouvel entraîneur Johann Authier est l'ancien capitaine de l'équipe, récemment en charge des Espoirs. Au Stade Toulousain, les cas de William Servat et Jean-Baptiste Elissalde sont deux beaux exemples d'un système de reconversion de joueurs dont ont profité Cédric Heymans, David Gérard (Crabos) ou Xavier Garbajosa (cadets).

Des cas qui diffèrent

Le cas d'Emile N'tamack est légèrement différent puisque "Milou" compte déjà plusieurs expériences d'entraîneur. Avant d'arriver à l'UBB, l'ancien international fut sélectionneur des Bleuets et adjoint de Marc Lièvremont en équipe de France. Mais en 2004-2005, après l'arrêt de sa carrière, il fait d'abord ses gammes comme coach des U21 du Stade Toulousain. Une réussite, comme l'est celle de David Aucagne. L'ancien ouvreur de la Section Paloise a embrassé une carrière d'entraîneur fédéral après sa retraite sportive, pour retrouver le Béarn en 2011, où il est toujours en place. Simon Raiwalui ? Aujourd'hui au Stade Français, le Fidjien avait terminé sa carrière au Racing 92 pour entraîner les avants des Ciels et Blancs. Le club des Hauts-de-Seine avait également fait confiance à Patrice Collazo pour prendre en main ses Espoirs. L'ancien pilier du club officie actuellement à La Rochelle. Citons également Jean-Jacques Crenca qui a fini son aventure de joueur au RCT avant de prendre en charge les avants toulonnais, alors en Pro D2. Aujourd'hui, l'ancien pilier entraîne la mêlée du SU Agen.

Enfin, il existe aussi certains cas de joueurs "emblématiques" qui font profiter de leur expérience... à d'autres clubs, comme Ronan O'Gara (ex-Munster) qui fait les beaux jours du Racing 92. Pour conclure, vous l'avez compris, rares sont les joueurs qui embrassent une carrière d'entraîneur immédiatement après avoir raccroché les crampons. Encore faut-il que le joueur souhaite s'inscrire dans la durée dans le rugby !

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Pour le cas Brock James, je rappellerai simplement le cas Sivivatu: sur sa dernière saison à l'ASM, il était de loin le meilleur 3/4 de l'équipe, on a beaucoup râlé pour le garder. En fin de compte, depuis qu'il est à Castres il ne joue plus, blessé régulièrement (car un peu vieillissant) et ne retrouvera malheureusement jamais son meilleur niveau.
Il y a des fois où il faut éviter la saison de trop, comme Yashvili qui a choisit d'arrêter sa carrière au moment opportun à 33 ans. Si James veut continuer dans un autre club, c'est son choix, et avec ce qu'il a apporté à l'ASM on ne peut pas lui en vouloir. Mais il y a un jour où il faut avancer, et James n'est malgré tout de moins en moins indiscutable à l'ASM (la saison dernière Lopez a beaucoup joué, cette année Fernandez risque de jouer aussi...).
C'est dur pour les supporters, mais un jour il faut tourner la page. Et puis rien ne dit qu'un bon joueur sera un bon entraîneur (regardez Zidane qui galère avec la réserve du Réal Madrid par exemple...).

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