"100 % de mes copains m'ont dit : ne va surtout pas à Bayonne". Yannick Bru aurait pu choisir un poste d'adjoint en Top 14. Mais ça ne l'intéressait pas après avoir été celui de Philippe Saint-André puis de Guy Novès avec le XV de France mais surtout au Stade Toulousain. Le poste qui aurait représenté un "challenge excitant" comme il le confie à L'Équipe, c'était celui d'entraîneur des avants de la sélection australienne. Malgré une rencontre avec Michael Cheika, les Wallabies n'ont pas donné suite. Et comme il avait "donné un accord sous conditions" à Bayonne, il a tenu à honorer son engagement. Il tient à préciser que ce n'est pas pour autant un choix par défaut. Pour la première fois de sa carrière, ce sera lui le patron. "J'ai conscience que compte tenu de mon passé récent, ce sera déterminant sur la suite de ma carrière d'entraîneur".Crédit vidéo : France 3 Nouvelle-Aquitaine
Aussi s'est-il rapidement mis à l'œuvre aussitôt rentré d'Afrique du Sud avec au programme, une cinquante d'entretiens. Comme tout le monde, il a constaté que les Basques avaient échoué à se qualifier pour les phases finales en terminant à la 8e place de la Pro D2 avec un bilan de 14 victoires pour 15 défaites. Mais il voulait "avoir une vision exhaustive de l'existant". Il l'avoue, il ne connaît pas trop ce championnat, mais qu'"en termes de pédagogie et de fonctionnent, c'est la même chose. C'est juste que, a priori, les gens à qui on s'adresse ont un niveau moindre". Mais cela ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas progresser, au contraire. Ce championnat, "c'est la passerelle qui permet aux jeunes talents de prendre de la confiance et de se donner le droit d'intégrer un club de Top 14, et donc d'accéder à l'équipe de France." Le technicien de citer Dulin, Machenaud, Gourdon, Huget, Goujon ou encore Lambey en exemple, tous passés par la deuxième division avec d'être international.
D'entraîneur à simple observateur des Bleus
Yannick Bru, qui avoue avoir pensé à démissionner après le quart de finale du Mondial 2015, retrouvera-t-il les Bleus un jour, dans la peau du sélectionneur ? Rien n'est moins sûr. La fin de l'aventure a été trop soudaine pour pouvoir la digérer facilement. Il n'a pas pu regarder le premier match. "Je savais que ça allait être difficile. Mais j'ai suivi les autres, en essayant de les regarder sans aigreur." Il se dit heureux pour Bastareaud et Machenaud qui ont pris du galon, pour Camara qui s'est aussi imposé, tout en reconnaissant avoir sans doute sous-estimé Lauret. Comme beaucoup d'observateurs, il a été impressionné par l'état d'esprit des Tricolores, particulièrement en défense. "Cet accent mis sur ce secteur, il est très clair que c'était une leçon, que ça doit m'interpeller. Ce n'était pas la vision du projet que l'on a porté." Il ajoute cependant qu'il faudra aller plus loin pour être performant au niveau international. "C'est un choix à court terme".
Jacques Brunel et ses adjoints le savent sans doute aussi. Catapultés à la tête du XV de France quelques semaines avant le début du Tournoi, ils ont travaillé dans l'urgence. Ils auraient pu consulter l'ancienne équipe, mais Bru indique ne pas avoir eu de contacts avec le nouveau sélectionneur malgré leur histoire commune. "J'étais très déçu par l'attitude de Jacques Brunel." Fallait-il y voir une consigne fédérale ? Il ne cache pas qu'il y a eu "un avant et un après le changement de gouvernance à la FFR". Si l'atmosphère de travail a changé, Yannick Bru admet que de bonnes mesures ont été prises pour redonner de la compétitivité à la sélection. Mais par expérience, il sait que ce sera pas un travail de tout repos : "dans l'organisation actuelle du rugby français, être technicien dans le staff du XV de France, c'est intégrer une machine à prendre des cailloux dans la figure !" A Bayonne, Yannick Bru sera aussi énormément exposé. Mais après cinq années passées à Marcoussis, et l'un des pires bilans pour un entraîneur des Bleus (27 victoires, 36 défaites, 3 nuls), le technicien est rodé. Et s'il y a une chose qu'il a apprise en équipe de France, c'est l'humilité.VIDEO. Pro D2. Yannick Bru à Carcassonne pour conseiller la mêlée
Jak3192
A lire les posts,
ça a l'air d'être un sacré bazar à Bayonne.
Ca me fait penser à l'OM au Foot.
Quand ça gagne, tout baigne
quand ça perd, c'est le merdier général.
😀
learugby
Et à Bayonne c'est plus souvent le perdu Et général 😀
AKA
On va vite savoir si c' était des copains! "Ce championnat, "c'est la passerelle qui permet aux jeunes talents de prendre de la confiance et de se donner le droit d'intégrer un club de Top 14, et donc d'accéder à l'équipe de France." un peu de pommade sur la division qu' il vient d' intégrer ne fait pas de mal...
breizovale
Bru a-t-il demandé conseil à sa belle-fille ?
Marc Lièvre Entremont
Oui 9 !
MARCFANXV
Le mm jour Dubois à USM & Bru à AB...En fin d'journée Novès à USAP ???? A moins qu'ils montent....
artillon
En lisant ces lignes, je ne peux m'empêcher d'exprimer un petit coup de gueule (je suis comme ça) sur les choix opérés ces dernières années en 3ème ligne. Bru parle de Lauret notamment.
En effet, entre les deux flankers titulaires du Racing, St-André et lui avaient choisi le moins prolifique des deux:
- Le Roux peine d'ailleurs tjs à porter avec efficacité les ballons et il n'est pas forcément le plus redoutable dans l'exercice du placage quand le rythme du match est élevé (exemple, le 62-13 contre les Blacks, ou 55-35 en Angleterre, Le Roux rate de multiples placages dans les deux matchs).
Sous St-André, Titi Dusautoir occupait le poste de 6. Lauret n'aurait donc pas eu sa place forcément. J'aurais attribué pour ma part le 7 à Nyanga (j'en parle plus loin).
Lauret aurait par contre pu avoir sa chance sous Novès, mais là encore on fait mine de s'intéresser à lui pour mieux le mettre de côté...
C'est un travailleur de l'ombre, véritable harceleur dans les rucks, et en même temps il s'affirme comme un joueur d'impact (à l'instar d'un 8 qui plaquerait et gratterait comme un 6), il est de plus en plus difficile à mettre au sol, sait porter les ballons, avancer, offloader de temps en temps et il est irréprochable en défense...
Bien content quand même que Bru reconnaisse la supériorité et la qualité du Racingman désormais. Mais l'imprévoyance des coachs eux-mêmes est quelquefois bien risible. Nous avons souvent, nous supporters, spectateurs ou anciens joueurs, un oeil bien plus acéré qu'eux.
Je ne parle même pas du sacrifice qu'a constitué la fin de carrière internationale de Yannick Nyanga, véritable artiste flanker, adepte des courses chaloupées, véritable anguille au punch redoutable et redouté, à qui on a laissé jouer la Roumanie et le Canada en 2015.
Allez pour toute ton oeuvre, je te salue Yannick (Bru), à Bayonne ouvre les deux yeux cette fois.
to7
En même temps il reconnait avoir fait une erreur sur lauret au lieu de se défausser comme st andré, en disant que c'est pas sa faute si les joueurs français sont nuls; et puisque je salue l’honnêteté de bru , je vais l'être aussi parce que moi non plus je n'aurai pas parié grand chose sur lauret. Je te rejoins par ailleurs complétement sur le cas nyanga.
Marc Lièvre Entremont
100% de ses copains lui ont dit de ne pas y aller... Il y est.
Faut-il y voir un problème de connections neurales ou un goût immodéré pour le sadisme ?
potemkine09
On peut aussi appeler ça de la confiance en soi. On peut avoir raison contre la Terre entière.
Par exemple, si De Gaulle avait écouté tout le monde en 40, il ne serait jamais parti à Londres. Au final, on peut quand même dire qu'il a bien fait.
Marc Lièvre Entremont
Dans le même temps DeGaulle à bien fait d'écouter ses potes en mai 68, lui qui était complètement à la rue (!) à ce moment là.
Team Viscères
Peut-être que tout simplement ses copains sont débiles et que du coup il fait systématiquement le contraire de ce qu'ils disent.
Flanquart St Lazare
Pour le masochisme plutôt 😉
A moins que tu sous-entendes qu'il va être sadique avec les joueurs.
L'un n'empêche pas l'autre celà dit.
Grand Sachem aux sages commentaires
"Bru indique ne pas avoir eu de contacts avec le nouveau sélectionneur". C'est peut-être décevant ; d'un autre côté, recevoir un coup de fil de ton remplaçant qui te demande des tuyaux après que tu t'es fait jeté comme une merde, c'est sûrement assez énervant.
Reminane
Il n'a pas choisi la facilité pour se relancer bon courage !
quentin2dakar
La fin de la vidéo annonce un bon gros boxon à venir : Berbiz est encore là, et ils ne savent pas quoi en faire !
potemkine09
Quelqu'un a-t-il jamais su?
lolodemillau
A part Ferrasse je vois pas...